Expo : Double D pour Dema et Defo @Maison des Cultures de St Gilles
Une rencontre temporaire entre Dema et Defo. Le temps d’une exposition pour partager le goût pour la culture du graffiti par le biais de la peinture, la calligraphie et la sérigraphie.
Alors qu’ils viennent chacun d’horizons différents, Dema et Defo nous offre une vision urbaine entre culture underground et grand public, hip-hop et graffiti, entre tag et calligraphie…
DEMA
Il est l’instigateur du projet Double D. C’est au côté de la S-Connexion et par la suite avec CNN qu’il développe son art du graffiti. Rapidement, il va mélanger graf et calligraphie classique pour donner une interprétation personnelle des lettres et du mouvement qu’il donne à ses œuvres. C’est en cela qui s’approche de l’étymologie du mot calligraphie : « l’art de bien former les caractères d’écriture ». Il a exploré plusieurs courants tout en restant influencé par la calligraphie (arabe ou japonaise) et se recentre sur ces racines autour de la lettre en mouvement. Dans le mouvement breakdance, existe le « foot work », avec Dema on parlera de «roots work ». Ce qui frappe à la vision de ces œuvres c’est le travail sur la déstructuration de la forme au service du fond. Ce travail qu’on peut finalement lié a son engagement militant, comme un texte de rap qui éviterait les effets de style pour ne faire ressortir que le fond (en)ragé. Dema attache une importance particulière à ce que ces formes scripturales … ces instantanés de vie … soient (en partie) la traduction de sa philosophie de vie.
DEFO
Artiste urbain de 1993 à nos jours, éternel insatisfait il ne demande qu’ à dépasser ses limites, il s’implique méticuleusement et au travail bien fait, tout en restant simple et ouvert à la critique constructive. Son but est de retranscrire l’émotion d’un trait, ce détail qui passe inaperçu mais une fois enregistré dans sa globalité prend tout son sens. Pour lui l’art n’est pas seulement une image mais avant tout une sensation, une caresse subtile, derrière laquelle des traits nets et distordus se mélangent dans un déséquilibre harmonieux.
Il approfondit son regard sur l’Art, de la théorie des couleurs, aux règles de composition. Il peint énormément, à contrario n’expose que très peu, sa peinture fait partie intégrante de son intimité, il ne cherche pas la quantité d’exposition mais la qualité du sujet, l’impact que sa peinture aura sur le spectateur et les rapports humains.
@ Maison des Cultures de Saint-Gilles – 120 rue de Belgrade 1060 Saint-Gilles – Vernissage le 1er mars – Heures d’ouvertures du centre + samedis de 12:00 à 17:00
